jeudi 27 septembre 2012

On avorte comme on chie



Une militante contre l'occlusion intestinale
L’avortement est un progrès, il signe la libération de la femme. Son corps lui appartient, et tant pis si cette nouvelle liberté dépend de la machinerie médicale. Les mauvaises langues diront que la femme passe d’une dépendance à une autre, mais pas du tout puisque l’avortement est remboursé par l’Etat.

L’avortement est une libération, soit, mais ce n’est pas tout. L’avortement contient une puissante signification anthropologique. Avec l’avortement, notre société moderne réintroduit sous un jour nouveau le sacrifice du nouveau-né. Rappelons que le sacrifice du nouveau-né a été aboli pour la première fois sous Abraham, le père du judaïsme et par extension du christianisme. Un hasard ? Certainement pas. En réintroduisant le sacrifice du nouveau-né on tord le coup définitivement aux vieilles idées judéo-chrétiennes qui nous frustrent depuis trop longtemps. Nous voilà enfin libérés de cette chape de plomb, et pour un prix modique, que dis-je tout le monde y gagne, en effet saviez vous que les cellules souches des fœtus avortés sont une denrée capitale pour la recherche ? La libération de la femme et la recherche avancent la main dans la main. Un hasard ? Certainement pas, vous devriez savoir que la femme est l’avenir de l’homme.

Depuis la démocratisation des moyens de contraception, le nombre d’avortement est resté stable. Les chiffres sont sans appel. Je vois d’ici certains naïfs, les bras ballants, pensant que les moyens de contraception auraient permis de diminuer de façon drastique les occasions d’avorter. Et bien pas du tout. L’avortement est une nécessité, un passage obligé. La liberté est à ce prix. Pas d’avortement, pas de liberté. La femme doit apprendre à avorter comme le chasseur apprend à tuer. Elle doit s’accoutumer au geste, se désensibiliser jusqu’à éliminer toute trace de honte. L’avortement est un apprentissage au long cours, de génération en génération la femme progresse. Aujourd’hui 40% des femmes avortent au cours de leur vie, encore un petit effort et nous arriverons à la majorité démocratique, et là nous pourrons proclamer d’une voix unanime :
« Haut les cœurs ! La femme est définitivement entrée dans la modernité, l’avenir nous tend les bras, nous avons réinventé le bonheur ! ».

Notre gouvernement a d'ailleurs tout compris, c'est pourquoi un coup de pouce est à l'ordre du jour : IVG 100% gratis. La pilule, elle, n'est toujours pas remboursée intégralement. C'est qu'il faut banaliser l'avortement, or cette maudite pilule empêche l'IVG privant la femme de ce fabuleux apprentissage de la modernité. La France à la papa c'est fini : on avorte comme on chie, un point c'est tout.


Addendum

En lisant les commentaires, vous vous apercevrez que d'irréductibles judéo-chrétiennes condamnent fermement ces femmes qui se servent de l'IVG comme d'un moyen de contraception. Non contente d'être réac', elles sont pour ne rien arranger ouvertement racistes. Peur du progrès, peur de l'Autre, elles cumulent dis donc...

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