L’avortement est un progrès, il
signe la libération de la femme. Son corps lui appartient, et tant pis si cette
nouvelle liberté dépend de la machinerie médicale. Les mauvaises langues diront
que la femme passe d’une dépendance à une autre, mais pas du tout puisque
l’avortement est remboursé par l’Etat.
L’avortement est une libération,
soit, mais ce n’est pas tout. L’avortement contient une puissante signification
anthropologique. Avec l’avortement, notre société moderne réintroduit sous un
jour nouveau le sacrifice du nouveau-né. Rappelons que le sacrifice du
nouveau-né a été aboli pour la première fois sous Abraham, le père du judaïsme
et par extension du christianisme. Un hasard ? Certainement pas. En
réintroduisant le sacrifice du nouveau-né on tord le coup définitivement aux vieilles
idées judéo-chrétiennes qui nous frustrent depuis trop longtemps. Nous voilà
enfin libérés de cette chape de plomb, et pour un prix modique, que dis-je tout
le monde y gagne, en effet saviez vous que les cellules souches des fœtus
avortés sont une denrée capitale pour la recherche ? La libération de la
femme et la recherche avancent la main dans la main. Un hasard ?
Certainement pas, vous devriez savoir que la femme est l’avenir de l’homme.
Depuis la démocratisation des
moyens de contraception, le nombre d’avortement est resté stable. Les chiffres
sont sans appel. Je vois d’ici certains naïfs, les bras ballants, pensant que
les moyens de contraception auraient permis de diminuer de façon drastique les
occasions d’avorter. Et bien pas du tout. L’avortement est une nécessité, un
passage obligé. La liberté est à ce prix. Pas d’avortement, pas de liberté. La
femme doit apprendre à avorter comme le chasseur apprend à tuer. Elle doit
s’accoutumer au geste, se désensibiliser jusqu’à éliminer toute trace de honte.
L’avortement est un apprentissage au long cours, de génération en génération la
femme progresse. Aujourd’hui 40% des femmes avortent au cours de leur vie,
encore un petit effort et nous arriverons à la majorité démocratique, et là
nous pourrons proclamer d’une voix unanime :
« Haut les cœurs ! La femme est définitivement entrée dans la
modernité, l’avenir nous tend les bras, nous avons réinventé le
bonheur ! ».
Notre gouvernement a d'ailleurs tout compris, c'est pourquoi un coup de pouce est à l'ordre du jour : IVG 100% gratis. La pilule, elle, n'est toujours pas remboursée intégralement. C'est qu'il faut banaliser l'avortement, or cette maudite pilule empêche l'IVG privant la femme de ce fabuleux apprentissage de la modernité. La France à la papa c'est fini : on avorte comme on chie, un point c'est tout.
Addendum
En lisant les commentaires, vous vous apercevrez que d'irréductibles judéo-chrétiennes condamnent fermement ces femmes qui se servent de l'IVG comme d'un moyen de contraception. Non contente d'être réac', elles sont pour ne rien arranger ouvertement racistes. Peur du progrès, peur de l'Autre, elles cumulent dis donc...
Jean-Marie était un peu perdu, la soixantaine bien tassée, il quittait sa petite ville de banlieue pour aller se faire opérer dans la capitale parisienne. Rien de trop grave, une hernie discale, mais passer sur le billard ça rend toujours un peu nerveux. Je le croise, il me demande son chemin, nous allons au même endroit alors je décide de l'accompagner.
Chemin faisant nous conversons, très vite nous en venons à discuter de la situations du pays, "tout ce dégrade" lance-t-il... Ce professeur de français à la retraite aime son pays, sa terre, et ça lui tord les boyaux de voir le saccage quotidien que subit la France d'aujourd'hui. Il fait partie de ces profs qui "mouille la veste" selon ses propres termes, et il dit cela avec un regard d'une profonde honnêteté, et cette fierté du travail accompli que l'on ne trouve plus chez les jeunes, ou trop rarement.
Un homme de principe donc, et qui voit juste sur de nombreux points. Au cours de notre promenade, il dénoncera pêle-mêle ces villes qui sont devenues trop grandes, gargantuesques, où l'homme n'est plus qu'un anonyme concassé dans la masse agitée et sans cap. Il me parlera de ses petites filles qui achètent futilement portable sur portable, "et tout ça pour quoi ?" maugrée-t-il.
Je répond que cela cache un vide, une douleur, et notamment celle de la cellule familiale qui s'effrite. Aujourd'hui les parents ne sont plus vraiment des parents. Parfois des copains, régulièrement des accusateurs, souvent des alliés, mais des parents ? Pas vraiment. Le père de famille est has-been, et la mère s'est émancipée pour pas grand chose. Jean-Marie opine du chef, il ajoute que les parents font bloc avec les enfants et contre les profs. Et c'est là qu'il lâche benoîtement "mais moi il m'aime bien, depuis que je suis à la retraite, je les croise parfois dans la rue, on se salue, et ils me présentent leurs enfants, on me brûle pas ma voiture à moi...". Je ne vous l'avais pas dit ? Jean-Marie habite les Ulis, une banlieue difficile dopée aux fonds Borloo. Et visiblement Jean-Marie, ça ne le choque pas le moins du monde que le colon maghrébin puisse brûler la voiture du gaulois pour un oui ou pour un non. Jean-Marie se scandalise bien davantage des bus en retard.
Interloqué, je le lance sur la politique. J'apprends que Jean-Marie est socialiste, et qu'il a voté Hollande. Pourquoi ? Et bien parce qu'il vient d'un milieu humble et que son père était ouvrier. Le fond de commerce du socialisme a encore de beau jour devant lui, mais à ce qu'il paraît, l'opium du peuple, c'est l’Église...
Je lui explique qu'à gauche comme à droite, les politiciens sont corrompus, le plus souvent par l'argent du pétrole. "Sarkozy fait du lobbying pour le roi du Maroc, vous savez...". Jean-Marie opine à nouveau du chef, et dans un haussement d'épaule me répond "Mais alors, on fait la révolution ? On vote extrême gauche ?". Pour Jean-Marie, Mélenchon -le candidat des bobos et des hippies- incarne la révolution. Ça non plus ça ne le choque pas Jean-Marie... J'évite tout de même de lui parler du Front National, car je l'aime bien Jean-Marie, et je ne voudrais pas compromettre sa future opération en agitant sous son nez l’épouvantail de la vie politique française.
On en vient à parler des religions. Il m'affirme, plusieurs fois de suite, qu'il respecte toute les croyances. C'est suspect mais tellement banal. Il ne croit pas en Dieu, mais il croit en Jésus et Marie, qui selon lui, auraient tout fait pour répandre le bien autour d'eux. Jésus et Marie ont réellement existé, mais pas Dieu, car en bon matérialiste, Jean-Marie voudrait que Dieu descende du ciel et règle d'un coup de baguette magique tous les problèmes de l'humanité. Comme un gosse, Jean-Marie condamne ce Dieu qui laisse les hommes se faire la guerre.
Après Dieu, c'est au tour du clergé d'en prendre pour son grade. Là c'est du classique, Jean-Marie dénonce l'Inquisition et les richesses du clergé. Il me raconte aussi un film qu'il a vu récemment et qui met en scène un pape dépassé et paumé qui voudrait démissionner. Bref, Jean-Marie voudrait que l’Église se plante. Si le socialisme ne peut pas surpasser l’Église, alors c'est l’Église qui devra sombrer encore plus profond que la nouvelle société merdique façonnée par deux siècles de socialisme.
Je le trouve très attachant ce Jean-Marie, il est sans conteste un homme de principe et de valeur, mais que voulez vous, un homme ne peut pas renier ses origines s'en prendre du plomb dans l'aile. La preuve, clou du spectacle, Jean-Marie me cite les musulmans en exemple, ils ont dit-il : "réduit le clergé à sa plus simple expression". Là, j'oublie un peu qu'il va subir une opération, je lui sors la tête de l'eau, brièvement. Je lui rappelle que la séparation de l’Église et de l’État n'existe pas dans les pays musulmans, que le clergé est au pouvoir, et qu'il capte l'essentiel des richesses du peuple tout en massacrant régulièrement les minorités. J'ajoute qu'aujourd'hui de plus en plus d'Européennes se précipitent sous des burkas, et il en fut profondément attristé. C'est marrant cette manie de donner en exemple des gens qu'on n'aime pas.
Il descendit à Port-Royal, on s’échangea nos prénoms, il me serra la main avec émotion. "Je me souviendrai de vous" promit-il, et il tiendra promesse à n'en point douter. Lorsque le train redémarra il me fit signe de la main et m'adressa un regard appuyé emprunt de tendresse.
Il va de soi que Jean-Marie serait le premier à me jeter la pierre s'il savait quel affreux réactionnaire se cache derrière votre serviteur.
Difficile d'en vouloir à un être aussi sincère et charmant que ce Jean-Marie, mais que voulez vous, le socialisme est une secte et ceux qui y tombent en réchappent rarement, quand bien même la secte prendrait systématiquement le parti de ceux qui brûle votre voiture pour le fun.
Le défi du métissage, en image, rien que pour vous
Un petit commentaire s'impose, car derrière la propagande encourageant le métissage, se cache la nouvelle donne familiale chèrement acquise par nos ainés soixante-huitards.
Voici donc venu le conte de fée moderne, où le père de race blanche est un salop, la fille blanche, Armelle, tient le rôle de la tendre ingénue qui sera sauvé par l'amour de Karim et de sa mère, Nadia, tout droit descendue du ciel tellement elle est gentille.
Tout commence mal, le père a une particule à son nom, il est riche, et il est méchant avec les pauvres. La voix off nous annonce qu'il élève seule sa fille ce qui en fait un mauvais père. De même, la mère de Karim élève seule son fils, mais dans sens là on nous fait comprendre qu'il s'agit d'une mère courage.
Un père seul est un monstre, une mère seule est une sainte : Mai 68 peut dormir tranquille.
Très vite, première engueulade. Le père martyrise sa fille, ''et ne souffle pas je te prie !''(1'08) lui assène-t-il d'un ton rageur. Vous conviendrez qu'il s'agit là d'un traumatisme majeur. Heureusement, Armelle a la tête bien faite, elle refuse qu'on ''l'abrutisse de cours particuliers'' (1'40), elle a également le bon goût de mépriser grand-père et arrière grand-père qui ont forgé l'excellence familiale, '' j'ai sali l'honneur des Chalandry pour des siècles'' ironise-t-elle.
A ce stade, Mai 68 jouit.
De petites failles se font jour, les auteurs de cette propagande ne maitrisent pas encore tout à fait leur inconscient, alors ça filtre : ''Un premier de la classe [Karim est premier de la classe, cela ne surprendra personne] ça a des droits, si vous payez on s'incline'' dit-il. Armelle a compris la blague, pas moi. Je serais donc moins intelligent qu'une ado qui trouve les cours particuliers abrutissant... En tout cas, j'ai compris qu'on devait s’incliner devant Karim. Et quand un arabe dit ça à une femme, ce n'est pas du tout misogyne, comme chacun sait.
Puis la machine s'enraye à nouveau, à 5'33 Armelle se plante : ''les préjuges ont la vie dure'' dit-elle. Oui en effet, je confirme, les préjugés ont la vie dure, si l'on émet le moindre commentaire ambigu alors on se fait traiter de raciste, misogyne, ou encore d'islamophobe sous le regard bienveillant de la police de la pensée. Armelle, décidément bien trop abrutie par ses cours particuliers a voulu dire que les préjugés ont la peau dure, c'est-à-dire précisément l'inverse...
Ce lapsus vient gâcher la fête, Mai 68 ne jouit plus. Tout est à refaire.
Puis, le moment tant attendu arrive enfin : Karim présente sa mère à Armelle. Et c'est tout de suite l'amour fou. En quelques minutes, les voilà toute les deux blotties sur le canapé à siroter du thé à la menthe. On se cajole, on se tripote alors qu'elles n'ont visiblement rien à se dire... Nadia sort le grand jeu, appelle Armelle ''ma fille'', lui déclare qu'elle ''sera toujours ici chez elle''. Un nouveau foyer et une nouvelle mère qu'Armelle accepte sans broncher car Nadia est une ''femme tellement bonne, une super maman'' (10'49).
Les deux tourterelles n'arrivent plus à se quitter, mais lorsque Karim clôt la sérénade d'un ''Bon, on va y aller'', les femelles obéissent au pied levé.
C'est désormais le fils qui donne les ordres, Mai 68 peut jouir tranquille.
Le père est un salop, le coup de grâce se fait attendre. Vous allez être servi. Le père suit Karim en filature, l'accoste et pose sa main de façon déplacé sur son gendre. Un rendez-vous est convenu, ou plutôt un guet-apens. Karim est à l'heure, prêt à se jeter en toute confiance dans la gueule du loup. D'abord, le père humilie Karim par des propos racistes. Vous noterez qu'il le vouvoie, et qu'il emploie des formules paternalistes à vomir ''ne faite pas l'imbécile jeune homme'' (16'26), comprenez bien que c'est Mai 68 qui parle à travers cette propagande... Puis le père tente d'acheter Karim, tentative qui se solde par un échec cuisant.
Clou du spectacle, le père révèle son véritable visage lorsque, ne se contrôlant plus, il bouscule Karim par derrière... qui finit dans le coma. La racaille, c'est le père, toujours le père, vous devriez le savoir depuis le temps. Sur ses entre-faits, Armelle arrive, éplorée, elle appelle une ambulance et veille Karim nuit et jour, mais surtout, surtout, elle renie définitivement son père.
Pour tuer le père, il faut que la femme se mélange avec l'Autre.
Je prédis des lendemains douloureux...
Conclusion
Après 60 ans de féminisme et de socialisme, la haine du père a épuisé toutes les revendications possibles et imaginables. Il ne reste plus comme issue à cette surenchère de la haine du père que le métissage. Cela afin de supprimer définitivement le père en le privant de descendance. Il faut casser la transmission entre les générations, c'est à ce prix, et à ce prix seul, que le père de famille, ce sale blanc élitiste, rejoindra les limbes de l'histoire.
C'est le père qui est attaqué, voilà pourquoi la propagande du métissage se compose toujours d'un homme de couleur et d'une fille blanche [la preuve dans le prochain épisode], car le fils, même métissé, risquerait de répéter l'erreur du père, c'est-à-dire de devenir un sale blanc élitiste.
Addendum
- (6'36) ''Mon lycée n'a l'air d'avoir aucun secret pour toi''. Armelle.
Comprenez "Papa m'a violé".
- (16'26) ''On est peut-être pauvre mais on est digne, Monsieur''. Karim.
Puisque Mélenchon vous dit que les arabes sont l'avenir de la France...
- Dans le prochain épisode, on s'attaque aux mères collabos.
Le Camp du Bien n'a pas fini de vous époustouflé !
« Quel est l'objectif ? Ca va faire parler.Mais l'objectif, c'est de relever le défi du métissage.
Défi du métissage que nous adresse le 21ème siècle...
Ce n'est pas un choix, c'est une obligation, c'est un impératif. On ne peut pas faire autrement au risque de nous retrouver confronter à des problèmes considérables.
Nous devons changer, alors nous allons changer... Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas,
Il faudra que la république passe à des méthodes plus contraignantes encore. »
Nicolas Sarkozy
Le métissage serait donc un défi à relever. Or un défi, à en croire la langue française, relève de la confrontation. Traditionnellement, un défi découle d'une querelle amoureuse, deux hommes se disputent le cœur d'une femme indécise. Quand bien même ces deux hommes seraient les meilleurs amis du monde, l'un finit inexorablement par lancer un défi à l'autre qui le relève. Le défi implique un duel à mort, et le vainqueur repartira avec la tendre ingénue.
Le petit Nicolas nous parle du métissage comme d'un défi, et ce n'est pas anodin. Le métissage oppose donc deux forces dans un duel à mort. Mais quelles sont donc ces deux forces prêtent à en découdre?
Les naïfs répondront que le métissage oppose les noirs et les blancs. Ce serait oublier que Sarkozy est un homme d’État, c'est donc du point de vue de la classe dirigeante qu'il conçoit le défi du métissage.
En tant qu'homme d’État, Sarkozy voit le métissage comme une obligation, un inéluctable défi où s'affronteront -non pas les noirs et les blancs- mais la volonté du peuple d'une part, et la volonté de la classe dirigeante d'autre part. Sarkozy a l'honnêteté de nous prévenir, si la volonté du peuple ne succombe pas à la propagande du métissage, alors ''il faudra que la république passe à des méthodes plus contraignantes encore''. Comprenez que si la méthode douce ne fonctionne pas, on vous inséminera de force.
Pourquoi un tel engouement du petit Nicolas pour le métissage ? Il suffit de l'écouter, si le peuple Français n'accepte pas de se métisser alors nous allons nous ''retrouver confronter à des problèmes considérables''. Comprenez que si les blancs n'acceptent pas de se diluer, si ces maudits blancs résistent alors nous allons tout droit à la guerre civile. Or, il est difficile pour un membre de la classe dirigeante de faire son beurre lorsque la guerre civile fait rage. C'est mauvais pour le portefeuille, à moins d'être marchand d'armes.
Le topo est simple : les blancs doivent se métisser avec les noirs et les arabes toujours plus nombreux. Et à force de rajouter du noir... mais peu importe la race pour Nicolas, une main d’œuvre en vaut une autre. Le plus important, c'est de faire cela sans heurt, les blancs ne doivent pas chercher à maintenir leur intégrité raciale : ''nous devons changer alors nous allons changer'' martèle-t-il sans que cela ne choque le moins du monde ses auditeurs. La France moisie ne peut pas être partout à la fois...
Le multiculturalisme
n’est pas arrivé par hasard. Il serait intéressant d’en retracer l’origine, en
effet d’où vient ce sentiment d’évidence si puissante et si moderne qui
accompagne le multiculturalisme partout en Europe?
Ce n’est pas non plus
par hasard si le multiculturalisme émerge ici en Europe. Je remets la question
des origines du multiculturalisme à plus tard, dans un article ultérieur.
Parlons plutôt d’avenir. Que se passe-t-il si l’on conjugue le multiculturalisme
au futur ? Le multiculturalisme n’est pas une affaire mondiale mais
purement occidentale. C’est le monde qui s’invite en Europe et pas l’inverse.
C’est l’Européen qui se mélange avec l’autre, et pas l’inverse. Le
multiculturalisme est à sens unique. Tout le monde le sait, mais tout le monde
est bien trop occupé à pourchasser le raciste ou le nazi qui pourrait se loger
dans sa conscience ou dans celle du voisin.
Pour qu’une culture
puisse vivre, il lui faut des garanties : un peuple et une terre. Or le multiculturalisme
dissout la singularité des peuples Européens par le métissage et occupent leur
terre par la présence massive d’émigrés. Tout le monde le sait, mais tout le
monde est bien trop occupé à appeler cela le progrès, l’ouverture à l’autre, et
tutti quanti. En revanche personne ne parle ou n’ose même regarder en face les
sacrifices qu’exigent la réussite du multiculturalisme. Pour cela, il faut que
l’Européen renonce à son identité, à son histoire, et à sa race. Il doit choisir
entre le métissage ou l’extinction. Cela ne se fera pas en un jour, mais prendra
vraisemblablement une bonne centaine d’années. Aujourd’hui on est à mi-course,
encore 50 années d’immigration massive et les peuples Européens ne seront plus
qu’une minorité dérangeante pour la mémoire collective, comme l’est aujourd’hui
la minorité amérindienne pour les White Anglo-saxon qui ont colonisé
l’Amérique.
Est-ce que le
multiculturalisme vaut un tel sacrifice ? Personnellement j’en doute, et
je ne suis pas le seul
mais l’important ici est de formuler avec clarté les enjeux en cours.
Faut-il que les peuples Européens
disparaissent progressivement pour offrir un pied-à-terre culturel aux
civilisations étrangères ?
Les bonnes âmes diront que le
multiculturalisme n’implique pas la perte des peuples Européens quand d’autres
un peu moins belles se cantonnent à nier l’existence d’un peuple Français. A ma
connaissance, un seul peuple a réussi à survivre en tant que peuple alors qu’il
était privé de souveraineté sur ses terres. Je parle bien entendu du peuple
Juif. Il me semble que le peuple Juif, bien qu’il ait survécu à l’éviction de
ses terres, ait payé un lourd tribut. Et cela à de maintes reprises au cours de
l’histoire.
A en juger par les
nombreux prix Nobel que remportent les membres du peuples Juif, il se
pourrait, avec un peu de chance, que nous autres Européens, si nous survivons
au pari sanglant que nous lance le multiculturalisme, nous en sortions plus unis, plus
intelligents et plus déterminés que jamais. C’est tout de même cher payé pour
sortir de la léthargie orchestrée par une société de consommation à bout de
souffle, mais il est rare qu’une civilisation puisse se réinventer autrement
que dans la douleur.
"Le droit du sol fait partie de la
tradition française", a-t-il dit. "Nous garderons le droit du sol (...)
Le droit du sol c'est la France."
Nicolas Sarkozy, Campagne 2012 .
Malgré ses faux-airs de chef Le Pen, voilà ce que c'est permis de dire Sarkozy alors en pleine droitisation de sa campagne. Un petit retour sur le sens et le contexte authentique du droit du sol me paraît indispensable.
Le droit du sol fut l'un des acquis fondamentaux de la Révolution Française, un acquis bercé par la philosophie des Lumières et garanti par les droits de l'homme. Tout cela est bien beau et bien gentil, mais qu'est ce que le droit du sol a changé pour les Français ?
Concrètement, le droit du sol a mis fin au droit de naissance, enterrant avec lui toutes notions de privilèges dû au sang. Le droit du sol est la clef de voute de l'égalitarisme ardemment désiré par le peuple, dorénavant un homme sera récompensé au mérite, et non en fonction de sa naissance. Pour résumé, le droit du sol signe la fin d'une loi inique qui n'avait déjà plus de sens tant l'écart entre la noblesse et le peuple s'était considérablement réduit. La présence d'une noblesse n'était plus nécessaire au maintient de l'ordre, l'homme du peuple ayant suffisamment intériorisé les concepts de la vie civile.
Le droit de naissance a donc été jeté aux ordures comme un objet encombrant dont on a perdu depuis longtemps le sens et l'usage. Mais aujourd'hui le droit du sol n'est-il pas lui aussi trop encombrant, pour ne pas dire franchement obsolète ?
Le monde a changé depuis la Révolution Française, les gens étaient alors profondément enracinés dans leur terre, quittant rarement leur village natal. Le patriotisme allait de soi, et seul le régionalisme pouvait lui disputer la vedette. La France était alors composée d'un peuple de paysans, sûr de ses valeurs, de sa race, et de sa religion. Le droit du sol avait donc du sens, puisque le sol était une valeur partagée par tous.
Aujourd'hui, l'exode rural a fait son chemin, les individus n'ont presque plus de rapport au sol, à la terre. Une armée d'anonyme peuple les grandes villes tandis que le monde s'est rétréci par l'entremise des moyens de transports modernes et des télécommunications. Aujourd'hui la Chine est à 8 heures d'avion, là où le paysan français mettait 8 heures pour rejoindre Paris depuis Orléans.
Le monde n'est plus le même, le droit du sol est devenu à son tour obsolète. Aujourd'hui, l'Europe est envahie par des dizaines de millions d'immigrés qui retournent le droit du sol contre nous et à leur avantage. Nous autre indécrottables Européens, refusons d'évoluer, nous restons figés à notre passé révolutionnaire tandis qu'une armée sans fusil déboule sur nos terres.
Nos ancêtres révolutionnaires doivent bien rire de nous, rendez vous compte, ils avaient dans leur viseur la noblesse et le clergé. Aujourd'hui, nous tenons le fusil de la Révolution par le mauvais bout, et c'est l'envahisseur d'outre-mer qui pose le doigt sur la détente.
Les propos de Monseigneur Barbarin sur la légalisation du mariage homosexuel sont un beau coup de pied dans la fourmilière. Il a estimé que la normalisation de ce type d'union ouvrirait la porte à la levée d'autres tabous, comme la polygamie ou l'inceste. Les réactions indignées ne se sont pas faites attendre, puisque pour détourner une phrase de Brassens : "Quand il s'agit de rosser les cathos, tout le monde se réconcilie."
Mais au-délà de ces réactions indignées, qu'il faut pardonner à leurs pauvres auteurs aussitôt qu'ils les ont formulées, il y a aussi eu, de la part des officiels, un nouveau type de réponse : la non-réaction. On ne se désole pas du propos, on ne contre-attaque pas.
Exemple avec Manuel Valls, ministre de l'Intérieur : «L'opinion est mûre et favorable à la légalisation du mariage homosexuel, il s'agit là d'une évolution majeure pour la société. Personne ne doit se sentir
atteint dans sa conviction.» Mais encore, Manuel ?... Quelle étrange et fade réponse, pour une question qui déchaîne les passions. L'opinion est mûre, mais en quoi est-ce un argument ? C'est une évolution "majeure", en effet, mais de quelle nature ? Et pourquoi les personnes qui ont des convictions ne devraient-elles pas se sentir indignées ? Ces formulations sont absolument opposées au dialogue, mais passent socialement comme étant celles de la libération par excellence (ce qui n'est pas surprenant pour qui a pris la mesure de la tyrannie actuelle qu'exercent activement les minorités et leur cortège de soi-disant victimes de l'ordre établi ; les politiques sont à leur bottes).
En réalité, les acquis modernes n'ont aucun argument valableà proposer lorsque l'on en vient à étudier concrètement leurs conséquences. N'ayez pas, voyons, le mauvais goût d'avoir de la suite dans les idées. Nous ne faisons que passer les étapes de la modernité, les unes après les autres, sans nous poser aucune question sur le résultat final. Ça promet.
Qu'a fait Mgr Barbarin ? Il a simplement proposé une interprétation on ne peut plus logique : lever les interdits de l'ancienne société patriarcale, c'est en venir logiquement à lever, un jour ou l'autre, l'interdit suprême qui la fondait : l'inceste. Évidemment, monseigneur a été immédiatement sanctionné pour sa clairvoyance : il est devenu l'ennemi du "débat d'idées", pour la bonne et simple raison qu'il est le seul, pour l'instant, dans l'espace public, à avoir véritablement posé les termes du véritable débat qui est : quelle société voulons-nous ? Ou plutôt : est-on bien sûrs de vouloir celle qui s'annonce à l'horizon ? "Vouloir ouvrir le mariage aujourd'hui, c'est une question d'égalité
des droits, ça n'est pas une volonté de déstructurer la famille", a dit Vallaud-Belkacem. Mais, pauvre chérie, justement : êtes-vous sûrs de savoir ce que vous voulez ?
La petite Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a également une drôle de réponse. "Le cardinal Barbarin ne se reconnaît pas dans l'interprétation qui a
été faite de ses propos", assure-t-elle, jugeant ces derniers
"vraiment surprenants de la part d'un homme, que je connais bien, qui
est un homme de dialogue". Elle l'excuse presque d'avoir dit ce qu'il a dit, sans méchanceté... Bien gentillette avec le pauvre petit homme d’église dépassé par les évènements... Mais reste à nous expliquer en quoi les propos de Barbarin se situeraient en dehors du dialogue.
La réponse est facile à trouver. Si les propos de monseigneur sont contre le dialogue, c'est parce qu'ils sont le plus près de la logique, autrement dit de la vérité, de la vision historique. Et notre époque ne souhaite débattre qu'avec un seul type de personnes : l'illettré culpabilisé dénué de tout sens historique. Facile de lui faire avaler n'importe quoi, à celui-là, c'est d'ailleurs pour cela qu'on en forme des centaines de milliers, chaque année, dans nos établissement scolaires dévastés.
D'ailleurs, pour n'importe qui s'intéressant un peu à ce qu'il se passe sous nos yeux sous le nom "d'évolution sociale", le thème de la levée de l'inceste est tout à fait banal. Il suffit de réfléchir un peu. Quel sera le sens d'être une mère ou un père, le jour où nous fabriquerons des êtres humains à l'usine ? En quoi sera-ce gênant de baiser sa mère, puisqu'il existera différents types de mère : les mères porteuses, les mères spirituelles (ayant eu recours à l'utérus artificiel), les mères sans conjoint, les mères avec conjointes, les mères avec conjoint mais divorcées, je vous laisse finir l'inventaire... Il y aura donc des mères, plus ou moins baisables. Voilà le gloubi-boulga, ou plutôt l'amas d'emmerdes, que l'on se prépare à coup "d'évolutions majeures".
Et pour ce qui est de la polygamie, c'est encore plus simple : un couple homo mâle ne pourra pas avoir d'enfants sans adopter : pourquoi ne pas inviter une femme-porteuse et créer un ménage à trois ? Il paraît évident que d'ici dix ans cette autre "avancée majeure" sera dans les tuyaux. Et pourquoi ne pas imaginer que la progéniture de cette mère aient des rapports sexuels avec l'un des deux mâles, ou les deux, puisqu'il y aura des pères ? Et nous voilà dans l'inceste. Cela n'est pas une opinion, c'est une simple hypothèse de bon sens.
La question posée par Mgr Bararin n'est donc pas de savoir si on est pro ou anti-gays, ou pro ou anti-mariage gay, comme aimeraient le faire croire tous les dangereux faiblards qui tiennent le pouvoir. Il s'agit plutôt d'élever un tout petit peu le niveau du débat, chose qui est donc, comme on l'a vu, interprétée comme un refus de débattre. L'obtention du mariage homosexuel n'est qu'une étape vers ce nouvel ordre de procréation assisté par la technique, vers le flou absolu concernant la notion de "famille", et les ectoplasmes qui nous servent de contemporains n'ont absolument pas envie qu'on le leur rappelle. L’Église, de ce point de vue, fait figure de bouée de sauvetage, de mauvaise conscience de son temps. Ça emmerde tout le monde ? Tout à fait logique. La vérité est souvent du côté de la mauvaise conscience, et elle fait souvent mal.
Très mauvaise nouvelle pour les modernes : l’Église n'en a pas fini d'avoir raison.
Ils sont nombreux ceux qui aujourd’hui renient le christ. Ils sont nombreux
ceux qui aujourd’hui cherchent à l’imiter pour s’accaparer un petit quart d’heure
de gloire.
Christophe
le bien nommé, est prof dans un lycée professionnel de Bordeaux. Hier, il a été
agressé par un élève d’origine marocaine. Le motif était futile, mais c’est
bien cela qui est révélateur, peu importe le motif tant que l’on peut cogner sur
une face de craie.
Christophe, il s’en fout d’être
la face de craie de service, et après tout il n’a pas tant souffert que ça. Il
a flairé la bonne affaire et il compte bien l’exploiter. Le jeu en valait la
chandelle. A peine remis de ses émotions,voilà que les journalistes du Nouvel Obs accourent à son chevet, l’occasion
de briller ne se représentera pas deux fois alors Christophe imite le christ qu’il
conjugue à merveille à la sauce moderne. Vous allez voir, il a tout compris.
D’abord, Christophe se prend des
coups sans répliquer, « il attendait
que j’entre dans son jeu » dit-il, mais ici on n’est pas dans la bible
alors très vite Christophe « se
réfugie dans le CDI ». Notez bien qu’il n’a pas honte de dire qu’il se
réfugie dans le CDI connu pour ses
défenses impénétrables. Ensuite, cela ne surprendra personne, Christophe se
complaît dans la culture de l’excuse, c’est pourquoi il trouve spontanément des
circonstances atténuantes à son vilain jojo lapin : « une situation psychologique compliquée » concède-t-il,
pourtant c’est l’inverse qui saute aux yeux, jojo lapin manque cruellement de complexité
donc il tape sur le keumé. Bref, passons…
Mais qu’importe ! Christophe
est professeur, il a la culture de l’excuse dans le sang, et il faut bien le
reconnaître, il a perdu une bataille mais il a remporté la guerre. En effet, Christophe
enseigne la culture de l’excuse
autant qu’il la subi et au bout du compte jojo lapin a bel et bien retenu la
leçon du prof : « J'ai accepté
ses excuses, qui m'ont soulagé ». Jojo lapin se sent mal alors il s’excuse,
et Christophe s’en trouve aussitôt soulagé. La souffrance qu’exprime jojo lapin
diminue la souffrance de Christophe. Voilà qui n’est pas très catholique.
Christophe n’est pas un christ de
pacotille, malgré l’épisode malheureux du CDI, c’est un héros des temps modernes.
Christophe le dit tout net, il veut « briser l’omerta », rien que ça !
Alors n’embrassant que son courage, il dénonce l’indénonçable, il compte s’en
prendre à un adversaire à nul autre pareil, son cœur vacille mais il demeure
inflexible, et tandis qu’il s’apprête à croiser le regard de la gorgone, il
prononce le nom du Grand Ennemi, je cite : « la catholaïcité », ce qui n’en doutons pas lui vaudra à coup sûr l’ire de
la foule. Qui plus est, Christophe ne fait pas les choses à moitié, il dénonce
également les vils laquais de la catholaïcité : les funestes « sapins
de Noël ». On imagine déjà la foule catholaïque clouer sans ambages notre
valeureux Christophe sur une croix en sapin de Noël...