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| 3 défaites de rang, ça use... |
Angleterre France 23-13 (9-10). Les bleus de France saignèrent l'Anglais devant son aimable public, avant, une fois de plus, de tendre le bâton pour se faire battre en seconde mi-temps. Du vague à l'âme en perspective... nos petits Gaulois avaient visiblement envie de perdre, eux qui multiplièrent les passes à l'adversaire en fin de match, tandis que l'araignée du match, l'horripilant Craig Joubert cherche désespérément à nous faire ressortir la guillotine... Un match intense, violent, et avec de beaux gestes pour un crunch qui retrouve un peu du piment qui faisait son charme d'antan.
Les gros 2/5. Soyons franc, le cinq de devant a failli à sa tâche, tant en mêlée que sur les rucks. Un engagement notable en début de match mais qui s'est trop vite essoufflé par la suite. La troisième ligne sauve la note de leurs confrères, avec un Picamoles étincelant secondé par un Dusautoir toujours aussi régulier et précieux en défense. Malgré de bonnes intentions, Nyanga a payé son gabarit décidemment trop léger pour rivaliser avec l'Anglais, toujours gros et dur au mal.
Les arrières 3/5. Wesley signe un essai phénoménale, une chevauchée fantastique de 70 mètres, avec en prime une belle technique de jambes pour crocheter et se récupérer sur les cuillères. Bastareaud a joué son rôle avec succès, celui du train qui va tout droit. Le trident de l'arrière a pêché sur les ailes, trouvant un Clerc et un Benjamin Fall quelque peu atone. Malgré son inexpérience à ce poste, Yoann Huget a fait le show dans son rôle d'arrière, signant de belles relances et donnant même le tournis à son camarade Ashton dans le dernier quart d'heure.
La charnière 3/5. Un Morgan Parra dynamique qui signe une belle copie, bien qu'un peu maladroit à la botte. François Trinh-duc a su compenser son manque de créativité par une vaillance et une abnégation qui forcent le respect.
Philippe Saint-André 1/5. Changer la charnière en cours de match, c'est vraiment très con...
L'homme du match. Désolé Wesley, mais celui qui éclaboussa la rencontre par sa classe sans discontinuer n'est autre que notre bon vieux Louis Picamoles. Robuste, rapide, opportuniste, et même technique, il semble enfin réaliser son potentiel toujours vanté, mais trop rarement révélé.
L'inquiétante étrangeté. Que dire des coupes de cheveux anglaises ? Un affreux mélange de crâne rasé et de mèche-banane à la grease. L'Anglais peut donc faire pire que sa gastronomie.
L'éclair de pensée du jour. "On a fait une bonne marseillaise" , Fabien Galthié ancien capitaine du XV de France.
Le retour du vautour. Craig Joubert, encore lui. Ne nous à rien pardonné, comme nous ne lui pardonnerons jamais. A oublier.
Dans l'ombre du père. Par voie de presse, le vénérable Jonny Wilkinson aurait adoubé le jeune Owen Farrell qui lui a très mal rendu, puisque non content de livrer un mauvais match, il s'est comporté comme un roquet de bas étage (qui en plus a les tétons qui pointent...).
L'improbable événement. Morgan Parra s'est livré à un plaquage sur Tuilagi à 5 mètres de sa ligne. Et il n'est toujours pas mort... c'est pourtant pas faute d'essayer.
Le fair-play Anglais. En plus de nous imposer des pyjamas mauves qui piquent les yeux lors des hymnes, l'Anglais nous imposa une très distinguée chanteuse en robe fendue-mini short pour définitivement arracher la rétine de nos compatriotes.





